Réalisateur : Denis Villeneuve

Genre : thriller, science-fiction

Nationalité : américain

Sortie : 2017

Synopsis : En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...

 

Je n'ai pas spécialement aimé le Blade Runner d'origine quand je l'ai vu pour la première fois il y a quelques années. Mettant ça sur le compte de ma jeunesse et de mon inexpérience en matière de cinéma, je l'ai revu il y a quelques jours, puisque c'était l'occasion. Ça n'a toujours pas été le coup de foudre escompté, malheureusement. Je n'accroche pas au Blade Runner de Ridley Scott (bien que je lui accorde de nombreuses qualités, indéniablement). J'ai surtout un sacré problème avec l'histoire d'amour, mais je ne suis pas la seule dans ce cas (le consentement, c'est plus ce que c'était, hein?). Et puis pour bien faire mes devoirs, j'ai vu les trois court-métrages pré-Blade Runner 2049, celui de Shinichiro Watanabe (une merveille), et les deux de Luke Scott (une atrocité sur-cuttée). Bref, de quoi être mitigée pour cette sortie de film. Mais je place une confiance aveugle en Denis Villeneuve. C'est pas le genre à se faire couper le montage par le studio...

 

Je suis donc contente d'avoir eu raison : Warner a eu la meilleure idée du siècle en engageant Villeneuve : c'est un réalisateur qui compte, et qui va continuer à compter pendant un long moment encore. Et comme, à vrai dire, je ne tenais pas tant que ça à voir la suite de Blade Runner, mais plutôt un film de Villeneuve, et bien je suis comblée. Blade Runner 2049 est même un meilleur film que Blade Runner (et c'est pas compliqué de l'affirmer : il suffit de faire descendre de son piédestal le film de Scott, et considérer que ce n'est pas pour rien qu'il a été remonté – deux fois – après son bide en salle).

 

Comme à chaque fois, Denis Villeneuve me fait réfléchir longtemps après avoir quitté la salle. Comme devant Sicario, musique et chef opérateur (le talentueux Roger Deakins) m'ont cloué sur mon siège. Certaines scènes m'ont estomaqué, comme celle du rapprochement physique entre Joi et K, ou celle de la confrontation entre Deckard et Wallace, ou bien (spoiler) la mort de K. Ça vaut le coup de le revoir pour tous les détails que j'ai manqué...

 

Et puis je vais terminer ce texte bien trop court et sans inspiration aucune, par dire que j'ai bien saisi la référence à Tarkovski, mais que je trouve crétin de dire que « Blade Runner 2049 est un mélange entre Tarkovski et Ghost in the shell » puisque ce dernier est sorti après l'original, et s'inspire ouvertement du film de Scott. Que la musique n'est pas aussi marquante que celle de Vangelis (vu les compositeurs ça n'a rien détonnant), mais que les basses font bien leur boulot dans une bonne salle de cinéma. Que j'ai aimé la pluie, la rouille, le brouillard. Que ce n'était pas un film long pour moi. Que c'est un excellent long-métrage, mais qui appelle insidieusement une suite, que je n'ai strictement pas envie de voir (pourvu que le studio ne relance pas la chaîne, pour imiter Terminator, Alien, Star Wars, ou des tas d'autres suites dont on se serait bien passé...).

 

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