Big Little Lies est une série féministe.

C'est la ligne directrice de la campagne promotionnelle de la série. Diffusée sur HBO (la chaîne câblée américaine qui passe Game of Thrones – 95% de nus féminins – et Westworld – bon là, c'est à peu près égal), Big Little Lies est un projet mené par Jean-Marc Vallée (Démolition, Dallas Buyers Club) et réunissant un casting particulièrement féminin : Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley, Zoe Kravitz, Laura Dern...

Les actrices sont engagés.

Elles militent pour plus de place pour la femme dans les rouages du cinéma hollywoodien.

Combat tout à fait noble. Combat nécessaire et légitime. Combat que je soutiens à 100%.

 

Sauf. Que.

 

Big Little Lies est réalisée par un homme.

Big Little Lies n'a pas de démarche artistique et esthétique vraiment marquante.

Big Little Lies est prévisible, scénaristiquement sans surprise.

Seule la présence de visages féminins connus justifie Big Little Lies comme étant féministe.

 

La bonne blague. Le vrai féministe est la revendication de l'égalité homme/femme, n'est-ce pas ? Et bien Big Little Lies dénonce les violences (physiques, morales) faites aux femmes. Pas certaine que ce soit la bonne stratégie...

 

J'ai plutôt l'impression qu'elles nous agressent.

 

« Voilà comment c'est le monde. T'as vu, c'est dégueulasse, hein ? »

 

Prend-moi pour une conne, Jean-Marc. Ça a l'air de marcher pour tes spectateurs, c'est bien, continue. C'est pas comme ça que tu changeras ton monde. Ça n'aura aucune incidence sur ceux qui pensent toujours que la femme est un sous-genre de l'homme.

Alors tu vas faire quoi ? Les menacer de ton gros doigt en les grondant : « C'est pas bien ce que tu fais » ? Bonne idée. Brillant.

 

Un conseil : ne fais pas une série engagée sans savoir ce qu'est le véritable engagement.

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