Réalisateur : Alaxandre Aja

Sortie : 2006

Genre : épouvante-horreur

Nationalité : français, américain

Synopsis : Pour fêter leur anniversaire de mariage, Big Bob Carter, un ancien policier de Cleveland, et sa femme Ethel ont demandé à leur famille de partir avec eux en Californie. Big Bob est sûr que faire la route tous ensemble les aidera à resserrer des liens familiaux un peu distendus.
Même si tout le monde vient, personne n'est vraiment ravi d'être là. Lynn, la fille aînée, s'inquiète du confort de son bébé. Son mari, Doug, redoute de passer trop de temps près de son beau-père. La jeune Brenda regrette de ne pas être allée faire la fête à Cancun avec ses amis. Et Bobby ne s'intéresse qu'aux deux chiens de la famille. Une route désertique va conduire les Carter vers le pire des cauchemars...

 

Je crois que j'ai un problème avec Alexandre Aja. J'ai vu Horns il y a quelques temps, et je l'ai détesté. J'ai vu La Colline a des yeux, et je l'ai détesté. Pourtant, je sais être capable d'aimer de mauvais films, de rire devant un scénario bancal, ou du jeu des acteurs, ou encore... bref. Mais avec Aja, ce n'est jamais le rire qui domine, c'est la colère. Je prends tout ça un peu trop au sérieux, je crois. Il faudrait tout de même que je me décide à regarder Piranha 3-D pour tenter de me dérider un peu à propos de ce réalisateur. Mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour. Une chose après l'autre. D'abord, précisons que je n'ai pas vu l'original de Wes Craven, que j'en ai encore moins envie maintenant, et que de toute façon le slasher movie n'a jamais vraiment marché sur moi. Je vais me faire taper dessus, mais c'est pas grave je commence à m'y habituer, mais je n'ai jamais regardé Massacre à la tronçonneuse jusqu'au bout...

 

La Colline a des yeux, c'est un film trash, poisseux, poussiéreux, sanglant... un film que je n'ai pas trouvé si con que ça, parce que je comprends pourquoi la mise en scène de Aja est si lourde et si tape-à-l'œil (pour appuyer son propos sur le cliché de la société américaine, je suppose), mais il n'empêche que je trouve ça pénible à regarder. Il a beau maîtriser le son comme personne, il a beau avoir choisi Aaron Stanford au casting (oui, j'aime Aaron Stanford. Je trouve qu'il a une tête sympathique), La Colline a des yeux m'a fait frémir devant un what the fuck quasi constant. C'est peut-être ma faute. Je m'attendais à un film d'horreur classique, pas à un... nanar à gros budget. Ça m'a perturbé, et au lieu de rire des très nombreux défauts de ce film, je me suis énervée. Ma faute.

 

Chaque personnage de l'histoire est un cliché ambulant sur les États-Unis : le père républicain qui adore les armes à feu, le beau-fils démocrate qui les répugne, l'ado blonde et rebelle qui veut aller à Cancun, la mère qui rappelle tout ce beau monde autour d'une prière... Tous sont tournés en ridicule, c'est vrai, mais bon sang ce qu'ils sont casse-bonbon ! Et puis la blonde qui pleurniche tout le long du film, pour se réveiller seulement à 5 putain de minutes de la fin ! Ou alors le seul personnage « gentil » parmi les « méchants » qui a (très étrangement) un visage moins déformé que les autres – donc plus joli. J'avoue qu'un bout d'un moment, j'avais juste envie de hurler à cause de tous ces clichés ! Je veux dire : d'accord pour faire un remake, mais est-ce qu'ils sont obligés de mettre des gros sabots dans TOUS les messages ?! Je ne sais pas, juste, tiens... le générique d'ouverture ! Peut-on faire plus lourd sur la bombe A et les « erreurs que l'Amérique a caché sous le tapis » ?!

 

Aja a fait un film qui synthétise le cauchemar de l'Amérique puritaine : violer des vierges, voler des bébés, tuer des bons pratiquants catholiques. Mais bien évidemment, à la fin du film, c'est le gentil démocrate (ainsi que tous les plus jeunes de la famille) qui survit. En devenant un véritable psychopathe lui-même. Vive la jeunesse et vive le sang. D'ailleurs en passant, ça n'a rien à voir, mais il y a un passage qui a titillé mon cerveau, mais je n'ai aucune idée du degré de pertinence de ce truc. Il y a une scène, au début du film, qui ressemble étrangement à une autre, dans le film Desierto de Jonas Cuaron. C'est juste plusieurs plans sur un chien (un berger allemand) cherchant quelqu'un dans le désert. Il passe dans une sorte de couloir, et je sais que ce passage, pas si important que ça au final, m'a marqué dans les deux films. Va savoir pourquoi. Peut-être que Jonas Cuaron a vu La Colline a des yeux et s'en est inspiré. Ou peut-être que j'imagine des choses.

 

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